
CRÉATION EN NOVEMBRE 2024
En ouverture du Festival Born to be a live
Le Manège, scène nationale — Reims
2024, 10ème anniversaire de la compagnie danse louis barreau, 9 danseur·euse·s, dialogue — encore et toujours ! — entre musique et danse, grande symphonie chorégraphique pour plateau : toutes les conditions sont réunies pour célébrer les 3 génies architecturaux que sont les concertos pour piano et orchestre du compositeur hongrois Béla Bartók !
Musique universelle et fédératrice, aussi populaire que savante, elle relie l’héritage de l’Orient à celui de l’Occident dans une modernité inédite. Y foisonnent sections d’or, symétries des formes, spirales et autres combinaisons logarithmiques, dont on retrouve les formes des coquilles d’escargot, pommes de pin et tournesols jusqu’aux cyclones et galaxies.
Bartók adorateur de la nature et de la science où il trouve la beauté de la forme et de l’intuition ; Bartók folkloriste, pionnier de l’ethnomusicologie ; Bartók pacifiste, associant la richesse musicale par le métissage à un idéal de fraternisation des peuples, envers et contre toutes les guerres et tous les conflits. Grand voyageur, polyglotte, fasciné toute sa vie par les folklores du monde entier, il collectera plus de 8000 mélodies paysannes avec son phonographe, dans les villages les plus reculés d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. L’astéroïde bartókien aura ainsi permis le déploiement d’un langage commun et inclusif, contre toute idée de pureté culturelle et au-delà des nationalismes, croisant les identités multiples des musiques populaires. Loin de chercher à les imiter ou à les reproduire dans sa musique, il les a au contraire absorbé complètement dans leur essence, avec une singularité novatrice et brillante.
Œuvres de coexistence des temps, les 3 concertos figurent la pure expérience de l’élasticité temporelle. Musique du décalage, de l’avance et du retard, la fugue en étant une forme emblématique — une voix devançant l’autre, l’autre la retardant.
Dans cette superposition de strates emporelles ivergentes, le présent est une synthèse : il ne sort pas de lui-même pour aller du passé au futur, car il enveloppe l’un et développe l’autre dans sa contraction — occasion d’un clin d’œil au philosophe Husserl, contemporain de Bartók.
Au centre de cette polyphonie rythmique et harmonique, le dialogue entre le piano soliste et l’orchestre évoque l’interdépendance entre individu et groupe.
Sur scène, une écriture exigeante, ciselée et mathématique de l’espace / temps / matière : une structure chorégraphique rigoureuse, à la fin transcendée par l’élan et la joie profonde des corps dansants rassemblés. Les singularités de chacun·e tantôt s’élèvent tantôt se diluent dans l’infinie beauté du groupe, laissant apparaître par instants des images subliminales de danses et de fêtes populaires, par-delà les âges et les peuples.
Dans le maillage de cette rencontre, entre la radicalité partitionnelle, la ferveur enthousiaste de la danse, et l’interaction libératrice des corps entre eux, se trouve le noyau d’une grande rosace chorégraphique et musicale accessible à tous·tes, à la fois humaine, mathématique et jubilatoire !
MONTAGE DE LA PRODUCTION ET DE LA TOURNÉE EN COURS
chorégraphie et direction
Louis Barreau
créé avec et dansé par
Zoé Bernabéu, Daniel Cantero, Gaspard Charon, Matthieu Chayrigues, Marion David, Marion Jousseaume, Flore Khoury, Thomas Regnier et Jeanne Stuart
assistanat artistique (+ cours classique quotidien de la compagnie)
Bernadette Gaillard
musiques
Béla Bartók (1881-1945), Concertos pour piano n° 1 en mi mineur, Sz 83, BB 91 (1926), n° 2 en sol majeur, Sz 95, BB 101 (1930–1931), et n°3 en mi majeur, Sz 119, BB 127 (1945) — choix des enregistrements en cours
conseiller musical
Félix Dalban-Moreynas
lumière
Françoise Michel
scénographie
Andréa Warzee
costume
Camille Vallat
photographie
Thibault Montamat et Didier Olivré
captation et teaser
Jean-Camille Goimard
Régie générale
Florian Laze
Durée estimée
Environ 1h15
production
compagnie danse louis barreau
Administration de production et de diffusion
Bureau Les Yeux Dans Les Mots
coproductions
Le Manège, scène nationale — Reims (51) ; Le Grand R, Scène nationale de la Roche-sur-Yon (85) ; CCN · Ballet de l’Opéra national du Rhin dans le cadre d’un Accueil Studio 2024 (68) ; Le Théâtre, Scène nationale de Saint-Nazaire – artiste associé (44) ; Réseau interrégional Tremplin (Bretagne, Normandie, Pays-de-la-Loire) ; Théâtre ONYX, scène conventionnée d’intérêt national – art et création pour les arts chorégraphiques et circassiens, Saint-Herblain (44) ; micadanses-ADDP, Paris (75)
Soutiens
Réseau interrégional Tremplin ; Ville de Nantes (développement artistique) ; Conseil Départemental de la Loire-Atlantique (fonctionnement) ; DRAC des Pays-de-la-Loire (conventionnement) ; Le SEPT CENT QUATRE VINGT – cie 29×27 (44)
La compagnie danse louis barreau est soutenue pour ses projets par la Ville de Nantes, le Conseil Départemental de la Loire-Atlantique, le Conseil Départemental de Maine-et-Loire, le Conseil Régional des Pays-de-la-Loire. Elle reçoit le soutien de l’État, Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Pays-de-la-Loire (conventionnement)
Elle est accompagnée par le réseau Tremplin en 2021-2024.
Louis Barreau est artiste associé au Théâtre, scène nationale de Saint-Nazaire.