

CRÉATION 2ème SEMESTRE 2026
« Dans cette création, je poursuis la mise en dialogue entre musique et danse.
5 danseur·euses riches de musicalité, de sensibilité, de profondeur et de savoir-faire ; les 4 éblouissantes musiciennes du Quatuor Magenta ; la sobriété des lignes et les subtiles proportions des costumes de Camille Vallat ; la puissance vivante, plastique et vibratoire de la scénographie d’Andréa Warzee ; Françoise Michel et sa lumière, toujours, dont l’intelligence éclaire et répare jusqu’aux parties les plus sombres de nous-mêmes.
En si bonne compagnie on peut s’immerger dans les deux Quatuors à cordes en mi bémol majeur de Ludwig Van Beethoven et de Fanny Mendelssohn. Après la musique de Bartók, on remonte le temps jusqu’à cette époque charnière où les compositeur·ices basculent de la pureté structurelle du classicisme à l’intensité expressive du romantisme.
La forme quatuor, généralement savante, réunit 2 violons, 1 alto et 1 violoncelle, qui, en s’entrelaçant, peuvent se confondre avec des voix humaines, dans un unique alliage d’épure, de virtuosité, d’intimité et d’humanité. Le quatuor a une aura singulière, touchant à l’universalité, et vibre profondément en qui l’écoute, laissant émaner de ses polyphonies “un sentiment de totalité et de plénitude”1.
Les deux Quatuors en mi bémol majeur témoignent de cette force émotionnelle et intellectuelle saisissante, subtile réminiscence de l’esprit des Lumières.
La composition chorégraphique sonde la substance de cette musique et cherche à la donner à voir, diffractée, sur scène. Danseurs, danseuses et musiciennes naviguent avec intelligence et joie dans les contrastes expressifs de la musique, alliant intériorité, vigueur et rayonnement, et entrent dans un plein contact qui peut être mis en commun avec le public.
Figures de la musique du début du XIXème, Beethoven et Mendelssohn sont nés à 35 ans d’écart. Beethoven, le mythe, militant pour la liberté, les droits de l’homme et le progrès social, affirme ses idées révolutionnaires. Les vertus humanistes et fraternelles de sa musique nous éclairent toujours aujourd’hui. Mendelssohn est la compositrice la plus prolifique de son siècle. Pianiste prodige, dont l’intelligence et le talent marquent ses contemporains, elle est pourtant empêchée de jouer et de publier ses œuvres : contrainte par son père, cachée dans l’ombre de son frère, car elle est une femme. La censure et la non-reconnaissance subies par Mendelssohn, comme nombre d’autres compositrices depuis que la musique existe, sont insupportables et doivent continuer à être réparées.
C’est pourquoi, dans cette création, les Quatuors de Fanny et Ludwig sont placés à égalité, considérés avec une attention, une écoute et un respect identiques.
Reliés par la tonalité commune de mi bémol majeur, ils offrent aussi deux regards distincts sur une même époque. S’il y a des différences entre ces deux génies de la musique, elles ne relèvent plus des identités, mais de la singularité de leurs langages musicaux.
La danse rencontre donc, d’abord, le Quatuor n°12 de Ludwig, alors sourd depuis 2 ans : œuvre de la maturité, composée avec créativité et enthousiasme, constellée d’éloges à la liberté et la joie, à la nature et aux astres, de profonds mystères et de silences aussi. Ensuite, le Quatuor de Fanny : brûlant et sublime comme le feu intérieur d’un volcan, qui à la fin explose et exulte ; révolté et audacieux ; persévérant et résolu, plus résolu que les 150 années passées avant qu’il ne soit enfin publié.
La danse et la musique se traversent et se transforment l’une et l’autre. De leur interaction émerge une lumière polychrome dont le spectre révèle d’infinies nuances de beauté. Lumière sur Fanny. Lumière sur Ludwig. Lumière égale sur deux Quatuors, leur éternité et leur modernité, ce qu’ils guérissent et ce qu’ils dévoilent encore aujourd’hui, ce qu’ils élèvent et ce qu’ils libèrent en nous. »
Louis Barreau
MONTAGE DE LA PRODUCTION ET DE LA TOURNÉE EN COURS
chorégraphie et direction
Louis Barreau
créé avec et dansé par
Daniel Cantero, Cassandre Cantillon, Matthieu Chayrigues, Marion David et Giacomo Luci
assistanat artistique et dramaturgique
Bernadette Gaillard
musique
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
● Quatuor à cordes n°12 en mi bémol majeur, op. 127 (1823-octobre 1824)
Fanny Mendelssohn (1805-1847)
● Quatuor à cordes en mi bémol majeur, H277 (1834)
→ Ces deux œuvres sont interprétées en direct par les 4 musiciennes du Quatuor Magenta
Musiciennes du Quatuor Magenta
Ida Derbesse (violon I), Elena Watson–Perry (violon II), Claire Pass-Lanneau (alto), Fiona Robson (violoncelle)
conseil musical
Félix Dalban-Moreynas
lumière
Françoise Michel
scénographie
Andréa Warzee
costume
Camille Vallat
Sonorisation (si nécessaire et en fonction des lieux)
En cours
régie générale
Florian Laze
photographies
Thibault Montamat et Didier Olivré
captation et teaser
Jean-Camille Goimard
Danseur stagiaire
En cours
Durée estimée
Environ 60 minutes
production
compagnie danse louis barreau
Administration de production et de diffusion
Bureau Les Yeux Dans Les Mots
Soutiens
● Ville de Nantes (développement artistique)
● Conseil Départemental de la Loire-Atlantique (fonctionnement)
● Conseil Régional des Pays-de-la-Loire (fonctionnement)
● DRAC des Pays-de-la-Loire (conventionnement)
→ Tout public à partir de 10 ans
→ 14 personnes en tournée
→ Dimensions approximatives plateau :
± 10m x 10m
(Plus d’informations sur demande)
La photographie utilisée ci-dessus est issue d’une vidéo-danse de la chorégraphe américaine Killian
Manning.
Chaleureux remerciements à Cécile et Jean-Baptiste Billé pour leurs précieux regards sur le texte de présentation de cette création.
La compagnie danse louis barreau est soutenue par la Ville de Nantes (développement artistique) et le Conseil Départemental de la Loire-Atlantique (fonctionnement). Elle reçoit le soutien de l’État, Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) des Pays-de-la-Loire (conventionnement).
Louis Barreau est artiste compagnon au Manège, scène nationale — Reims et au Moulin du Roc, Scène nationale à Niort.